Étude des facteurs viraux impliqués dans l'import nucléaire du génome du HIV-1 et dans l'infection des cellules en arrêt de croissance
Auteur / Autrice : | Lise Rivière |
Direction : | Andrea Cimarelli |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la vie |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | École normale supérieure (Lyon ; 1987-2009) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de virologie humaine (Lyon) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les lentivirus tels que le HIV-1 ont la capacité, unique parmi les Retroviridae, à infecter efficacement les cellules en arrêt de croissance. Cette propriété est importantes in vivo, puisqu'elle permet l'infection de cellules différenciées, comme les macrophages et les cellules dentritiques, qui sont parmi les premières cellules infectées dans l'organisme. Ceci implique le passage du génome des Lentivirus à travers une membrane nucléaire intacte, indépendamment de sa dissocation qui a lieu lors de la mitose. Cet import nucléaire semble être actif, et dépendant d'éléments nucléophiles présents dans les complexes nucléoprotéiques des Lentivirus. Dans le cas du HIV-1, 4 facteurs potentiellement nucléophiles ont été identifiés : les protéines matrice (MA), intégrase (IN) et Vpr, ainsi qu'une structure à trois brins dans l'ADN viral néo-synthétisé, l'ADN flap, dont la formation dépend des séquences cPPT et CTS. Cependant, malgré les nombreuses études menées, le rôle de ces éléments dans l'import nucléaire du génome viral reste controversé. Nous avons donc voulu réaliser une étude globale afin de réévaluer la contribution relative de ces différents éléments dans cette étape, dans le contexte des différentes cellules ciblées lors de l'infection par le HIV-1. Parmi les éléments étudiés, l'ADN flap est le seul élément qui joue un rôle dans l'import nucléaire, alors que les protéines MA, IN et Vpr ne sont pas nécessaires. Cependant, le rôle joué par l'ADN flap n'est que partiel, et n'est pas détectable dans tous les types cellulaires étudiés. De plus, son rôle est indépendant du fait que les cellules se divisent ou non. Ceci suggère, d'une part, que le passage à travers le pore nucléaire pourrait être une étape nécessaire pour l'infection lentivirale, et ces données suggèrent, d'autre paert, l'existence d'autres facteurs nucléophiles dans les complexes nucléoprotéiques du HIV-1. De plus, nos résultats suggèrent que la capside pourrait être impliquée dans l'infection des cellules en arrêt de croissance, mais semble influencer une étape différente de l'import nucléaire.