Thèse soutenue

Les recompositions territoriales dans la région de la Baltique orientale (Finlande, Estonie, Lettonie, Lituanie)
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Auteur / Autrice : Pascal Orcier
Direction : Violette Rey
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : École normale supérieure-Lettres et sciences humaines (Lyon ; 2000-2009)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La région de la Baltique orientale a été profondément marquée par le changement géopolitique majeur qu’a représenté la fin de l’ URSS. Composée de petits Etats de construction ou de restauration récente, elle a rejoint l’Union européenne au cours des quinze dernières années, à l’issue d’un processus de « transition » politique et économique. Caractérisée par son statut historique de confins, zone de contact et de confrontation entre des puissances régionales, la région a hérité d’une organisation spatiale rappelant son rôle ancien d’interface, mais aussi les contraintes liées à la proximité du Rideau de fer. Aujourd’hui à la charnière entre l’Union européenne et la Russie, elle constitue un espace particulièrement sensible au changement, donnant lieu à d’importantes recompositions territoriales. L’un des enjeux de la thèse consiste à aborder d’un point de vue géographique les effets de vingt années de transformations des organisations territoriales, pour déterminer dans quelle mesure les structures héritées et les influences extérieures continuent à l’emporter sur les forces endogènes d’organisation. En s’appuyant sur un ensemble de travaux et réflexions géographiques menés depuis une vingtaine d’années sur l’Europe centrale et orientale, il s’agit de renouveler l’approche d’une région périphérique européenne encore peu connue et pratiquée par les géographes. L’espace concerné est abordé en se basant sur un important travail de terrain et un recours abondant à l’outil cartographique comme éléments de réflexion. Il s’agit de proposer une lecture thématique non exhaustive des recompositions territoriales, en ayant recours à différents domaines des sciences humaines et sociales. La première partie fait le point sur les outils méthodologiques utilisés et définit le contexte de recherche de la présente étude, dans le temps et dans l’espace. Une seconde partie s’intéresse aux acteurs des recompositions, pour identifier leur rôle et leur champ d’action à différentes échelles. La troisième partie opère un changement d’échelle pour adopter un regard régional sur des phénomènes de parallélisme et de structuration interne, pour envisager ensuite l’élaboration de modèles. La quatrième partie propose une approche des recompositions territoriales par des facteurs préalablement identifiés : les frontières, la mondialisation, les dynamiques métropolitaines et démographiques. La question est alors de déterminer les effets de la conjonction de ces éléments sur la géographie interne des Etats. Enfin, une cinquième partie envisage de manière rétrospective un bilan de vingt années de transformations, à travers les enjeux de l’intégration européenne et l’étude de plusieurs trajectoires région. A travers la présente recherche géographique, il s’agit de mener une réflexion sur la notion de région en Europe et les enjeux représentés par la gestion des frontières externes et les relations avec le voisinage.