Les introductions de végétaux exotiques au jardin des plantes de Montpellier à la fin du XVIIIème siècle et pendant le XIXème siècle
Auteur / Autrice : | Olivia Gressier |
Direction : | Jean-Marc Drouin, Pietro Corsi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire (option : histoire des sciences) |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le Jardin des plantes de Montpellier, le plus ancien jardin de botanique français, a joué un rôle important dans l'introduction de végétaux exotiques aux XVlII- et XIX ème siècles. Antoine Gouan (1733-1821), Auguste Broussonet (1761-1807), Augustin-Pyrarnus de Candolle (1778-1841), Alire Raffeneau Delile (1773-1850) et Charles Martins (1806-1889), directeurs successifs du Jardin pendant cette période, ont tous réalisé des essais d'introduction. Cette pratique de transferts de végétaux s'accompagne chez eux de questionnements théoriques sur les concepts d'acclimatation et de naturalisation. Chaque directeur a une vision scientifique personnelle de cette question, ce qui implique de retracer l'évolution des pratiques et des discours sur l’acclimatation et la naturalisation au Jardin des plantes de Montpellier, de la deuxième moitié du XVlIIème siècle jusqu'à la fin du XIXème siècle. La pensée et la pratique de chacun de ces botanistes sont soumises à influence de quatre causes que sont les intérêts économiques en jeu, le rôle des théories scientifiques, le style et la personnalité de chaque directeur. A quoi s'ajoute la logique de l'institution, en l'occurrence le rôle intrinsèque du jardin de botanique. Si la pratique des directeurs du Jardin en matière d'introduction végétale marque une remarquable continuité sur la période qui s'étend de 1771 à 1880, ce n'est pas le cas de leurs conceptions théoriques qui diffèrent singulièrement, que ce soit sur la classification, sur la géographie des plantes, sur l’hérédité des caractères acquis, sur la transformation des espèces