Thèse soutenue

Conditions françaises de l'intéraction entre Mycosphaerella graminicola, agent de la septoriose du blé, et le blé : diversité et structure d'une population du champignon et modalités de la résistance et de la tolérance chez le blé

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Auteur / Autrice : Léa El Chartouni
Direction : Patrice HalamaRoger Durand
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Ingénierie des fonctions biologiques
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Littoral
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la matière, du rayonnement et de l'environnement (Lille ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de mycologie, phytopathologie, environnement (Calais, Pas-de-Calais)
Jury : Président / Présidente : Claire Neema
Examinateurs / Examinatrices : Manuela López Villavicencio, Philippe Reignault
Rapporteurs / Rapporteuses : Claire Neema, Marie-France Corio-Costet

Résumé

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Nous avons étudié les particularités françaises de l’interaction entre le blé et M. Graminicola. Dans un premier temps, l’étude de la diversité et de la structuration de sous-populations françaises du champignon a été effectuée sur 364 souches provenant de 17 départements, en utilisant 4 marqueurs microsatellites (ST1A4, ST1E3, ST1E7 et ST1D7) et deux séquences partielles des gènes d’actine et de β-tubuline analysées par PCR-SSCP. Les résultats obtenus ont confirmé le potentiel adaptatif du champignon en France, avec un faible flux de gène et une différenciation génétique modérée. La population française du champignon s’est avérée plus structurée que les populations précédemment étudiées et nous suggérons la présence de deux populations fondatrices avec une région d’admixion. Dans un second temps, nous avons étudié aux niveaux cytologique et biochimique les mécanismes de défenses chez 5 cultivars de blé français possédants différents profils de résistance (R) ou de tolérance (T) vis-à-vis de M. Graminicola. Nous avons constaté que la R est liée à la présence de rares papilles, la sensibilité (S) est caractérisée par un développement intercellulaire du champignon alors que la T ne présente aucun impact sur le processus infectieux du champignon. Au niveau biochimique, les activités lipoxygénase (LOX), peroxydase (PO) et glutathion-S-transférase (GST) ne discriminent pas, à elles seules, les profils de R ou de T. Les études de corrélations entre les observations cytologiques et biochimiques et les différents profils permettent de lier la nécrose à l’activité LOX chez les cultivars NT, l’enroulement du tube germinatif autour du stomate à l’activité PO chez les cultivars R et les pénétrations directes à l’activité de la GST chez les cultivars S. En outre nous discriminons les cultivars S par leurs profils de T.