La Représentation des conflits chez Ahmadou Kourouma et Alain Mabanckou (1998-2004)
Auteur / Autrice : | Régina-Marciale Carbonne-Blanqui |
Direction : | Christiane Chaulet-Achour |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature francophone et comparée |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Cergy-Pontoise |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit et Science politique (Cergy, Val d'Oise)) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Dans l’optique de la représentation des conflits, la thématique et la sociocritique ont permis de montrer que les quatre romans étudiés, Allah n’est pas obligé, Quand on refuse on dit non d’Ahmadou Kourouma, Bleu Blanc Rouge et Les petits-fils nègres de Vercingétorix d’Alain Mabanckou sont dynamisés par le motif du conflit. Les deux auteurs que seuls les faits d’appartenir à un même continent et de parler la même langue semblent lier, affichent une interaction entre leurs fictions et les sociétés qui leur servent de référence. L’analyse du sujet a été stratifiée en trois parties réparties chacune en deux chapitres. La première présente les fondements sociaux, la famille et la société immédiate qui se trouvent perturbées et poussent les personnages à rechercher d’autres réalités. La seconde partie s’articule sur une période s’étendant de la colonisation aux guerres tribales et civiles. Elle a mis en exergue les colonisations anglaise et française, les indépendances qui marquent l’avènement des dictatures et les démocraties qui ont favorisé l’exaltation de l’ethnie dans les différents pays (Liberia, Sierra Leone, Congo-Brazzaville et Côte d’Ivoire). Les romanciers se nourrissent des réalités sociales qu’ils affichent comme des évocatrices de mimesis. La troisième partie porte sur les figures du conflit, narratives ou réelles que livrent les auteurs. Ces figures s’inscrivent dans une polyvalence de l’écriture en offrant une approche autre de la lecture des œuvres. Celles-ci sont convoquées par les transformations ou les tribulations socio-historiques et axiologiques qui ont fait naître les conflits. En effet, le renouvellement ou la transcription des faits sociaux sont générés par une nouvelle doxa qui fonde une socialité mimétique dans les textes. Ainsi, les narrations présentent des actants qui exercent la violence et d’autres qui la subissent. Dès lors, l’œuvre romanesque devient la mémoire de ces faits et ne peut plus s’écrire sans la trace du conflit.