Peut-on classer les actes de langage indirects? : étude d'un paradoxe sémantique
Auteur / Autrice : | Sophie Anquetil |
Direction : | Gisèle Valency |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage. Linguistique et phonétique |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Caen |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littératures, cultures et sciences sociales (Caen....-2011) |
Résumé
L'objectif de cette recherche est d'apporter des réponses au problème du classement des actes de langage indirects : comment est-il possible de classer ces actes, alors qu'ils ne semblent pas pouvoir être caractérisés par une forme linguistique propre ? La lecture de Searle est éclairante : “tout ce que nous voulons signifier peut être dit” (principe d'exprimabilité). Autrement dit, la signification de la phrase peut toujours être mise en correspondance avec l'intention du locuteur. Mais avec les actes de langage indirects, toute la difficulté est de comprendre comment s'établit cette correspondance, car dans ce cas, la phrase énoncée veut dire autre chose que ce qui est dit. Le locuteur tente en effet de produire chez l'auditeur la connaissance d'une intention en en faisant reconnaître une autre. Parce que l'argumentation est le vecteur linguistique de l'intention, la pragmatique intégrée nous offre la possibilité d'en faire une donnée observable. En adossant la théorie des speech acts à celle de la pragmatique intégrée, notre ambition est d'esquisser les grandes lignes d’une théorie où les stéréotypes sont utilisés comme vecteurs de l'action à la fois illocutoire et perlocutoire. Ce double ancrage théorique permet de proposer des outils linguistiques capables de saisir les structures intentionnelles des configurations discursives et de traiter les actes de langage indirects