Thèse soutenue

L'agir sanitaire : processus et formes d'expression à travers le cas aquitain
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Auteur / Autrice : Lise Monneraud
Direction : Claude Sorbets
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences politiques
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Bordeaux 4
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Institut d'études politiques de Bordeaux (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Claude Sorbets
Examinateurs / Examinatrices : Claude Sorbets, Marie-Noëlle Schurmans, Monika Steffen, Robert Lafore, Nathalie Martin-Papineau
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Noëlle Schurmans, Monika Steffen

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La santé, objet d'action publique, objet politique - parfois politisé - se donne à voir comme un construit complexe. Les configurations observées en France et plus particulièrement dans un espace régional témoignent d'un constant processus de reconstruction du champ de l'intervention en matière sanitaire, donc du concept même de santé dans son extensionnalité comme dans son intentionnalité, ainsi que des formes légitimes d'engagement. La santé déborde des frontières de l'intervention - et partant de l'analyse - en des termes sectoriels. Saisir non pas tant ce qu'elle est mais ce qu'elle devient appelle une approche de type descriptif au sens latourien. Une telle démarche sert à révéler des dynamiques de reconstruction cognitive et normative et d'engagement multiples de la part d'acteurs hétérogènes qui ne peuvent être réduits aux professionnels de santé, ni à l'administration des Affaires sociales. Au-delà de la stricte analyse d'une politique publique, il s'agit de déployer la trame des acteurs, des objets et des représentations qui, par leurs connexions, forment un agir collectif en matière sanitaire. L'analyse permet de mettre au jour la construction d'un agir non pas sous forme d'un réseau structuré, d'un projet systémique élaboré de manière cohérente et collectivement poursuivi, mais selon un processus fondamental d'ajustement : ajustement entre acteurs, ajustement des missions aux évolutions des cadres de la légitimité et aux contraintes situationnelles perçues, ajustement du modèle français d'intervention publique en matière de santé. Ce sont donc des dynamiques d'actualisation plus que de réforme des modalités d'engagement qui émergent de l'observation locale. Ainsi les acteurs entrent-ils en résonance et en cohérence selon un processus kaléïdoscopique d'adaptation sans fin : sans fin parce que sans terminaison située dans l'espace et le temps, et parce que les interventions ne participent pas de la réalisation d'un but explicitement formulé et unanimement reconnu comme la visée politique légitime pour l'ensemble des formes d'intervention qui, donc, constituerait un principe de gouvernance en matière sanitaire.