Thèse soutenue

L'influence des firmes sur les négociations internationales : le cas de la Convention sur la diversité biologique

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Auteur / Autrice : Amandine Orsini
Direction : Daniel Compagnon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences politiques
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Bordeaux 4
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Institut d'études politiques de Bordeaux (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Daniel Compagnon
Examinateurs / Examinatrices : Daniel Compagnon, Philippe G. Le Prestre, Jean-Frédéric Morin, Catherine Aubertin, Andy Smith
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe G. Le Prestre, Jean-Frédéric Morin

Résumé

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Les firmes jouent un rôle primordial, mais encore mal connu, dans l'élaboration des régimes internationaux sur les problèmes environnementaux. Notre travail analyse l'influence des acteurs industriels dans les négociations passées ou en cours de la Convention sur la diversité biologique (CDB), signée dans le cadre des Nations Unies. Les approches théoriques dominantes, notamment en économie politique internationale critique, soulignent les capacités des firmes à contrôler le produit des négociations internationales, mais nous proposons un cadre d'analyse moins déterministe, en combinant les concepts de relations internationales et de sociologie politique sur les stratégies et modes d'influence des firmes. Nous nous situons au plan de la théorie générale de l'action sociale ou du système international. En particulier, la compréhension du rôle des firmes passe par la prise en compte de trois échelons qui déterminent les stratégies de lobbying industrielles : la formulation de leurs positions politiques ; leurs interactions avec les processus nationaux d'élaboration des politiques en amont des négociations ; et enfin leur impact direct dans les réunions internationales. Seules une analyse détaillée de chacun de ces échelons, fondée sur des données empiriques, permet d'évaluer l'influence des acteurs économiques sur les négociations de la CDB. Cette étude met en évidence la fragmentation des intérêts des firmes, à la fois au plan national et international ; souligne l'importance de la composante relationnelle du pouvoir des acteurs internationaux ; elle établit aussi clairement la nécessité d'étudier conjointement les dynamiques opérant à l'échelon national et sur la scène internationale pour comprendre des négociations internationales d'environnement et en particulier l'influence des firmes.