Thèse soutenue

Géopolitique et risques de marée noire en Europe
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Auteur / Autrice : Julien Gardaix
Direction : Jean-Noël Salomon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Paul Fattal, Patrick Pigeon, André Dauphiné, Guy Di Méo, Frédéric Hoffmann
Rapporteurs / Rapporteuses : Paul Fattal, Patrick Pigeon

Mots clés

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Résumé

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Les marées noires en Europe ont une visibilité particulière. Le déversement des hydrocarbures, spectaculaire et médiatisé, transforme les paysages d’une coloration brune. L’émotion est vive, les risques sont aujourd’hui intolérables. La situation européenne du début des années 2000 a été transformatrice : la mobilisation sociale a contraint les autorités politiques au changement. Pourtant les échanges pétroliers sont essentiels, ils constituent une des parts �� invisibles » des usages des océans. Toutes les attentions se concentrent vers ces espaces, car ils permettent la majorité des flux d’hydrocarbures et sont devenus des vecteurs indispensables à la mondialisation économique. Dans cette trame, le transport maritime pétrolier a subi une sédimentation historique originale. Le monde pétrolier s’est façonné par des à-coups transformateurs qui ont changé le mode de possession de la ressource. Plus qu’un banal accident de navigation, les catastrophes ont des causalités politiques et économiques sophistiquées. Cette évolution a des effets sur la structure du transport maritime pétrolier et sur la réalisation des risques de marée noire. Avec l’établissement de marchés, les acteurs financiers se sont insérés sur l’activité du transport, domaine volontairement délaissé par les firmes et les Etats pétroliers. L’abandon des flottes est issu de stratégies réfléchies. Les lois internationales et européennes tentent de limiter les effets négatifs d’une construction économique déséquilibrée. La spatialisation de ces phénomènes met en exergue la marginalisation du transport maritime et des risques de marée noire, malgré le recours généralisé aux espaces littoraux et maritimes.