Le marché des réputations : cadres, chiffres et entrepreneurs de réputation sur le marché des Grands Crus de Bordeaux
Auteur / Autrice : | Pierre-Marie Chauvin |
Direction : | Charles-Henry Cuin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 10/12/2009 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales : société, santé, décision (Bordeaux ; 1999-2011) |
Jury : | Président / Présidente : François Dubet |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre-Paul Zalio, Christine Musselin | |
Rapporteur / Rapporteuse : Andy Smith, Philippe Steiner |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
A partir d’une enquête mêlant entretiens, observations et analyses d’archives, cette thèse rend compte du marché des Grands Crus bordelais en montrant comment les phénomènes de réputation interviennent dans les activités et les relations de concurrence entre professionnels. La première partie de la thèse montre que les classements viticoles, en tant que cadres des réputations des Crus et des individus, instituent une clôture statutaire du marché. Les cas du classement de 1855 en Médoc et du classement de Saint-Emilion illustrent la stabilité de la configuration statutaire et la difficulté de réviser les hiérarchies locales. La deuxième partie est consacrée aux chiffres de la réputation (prix et notes) qui, loin d’être purement aléatoires et indépendants, sont enchâssés dans la configuration statutaire formée par les classements et dans l’organisation sociale de la « place de Bordeaux ». L’étude successive de l’architecture des prix, de la formation des prix de sortie en primeurs, et de l’incidence des notes des critiques influents, permettra d’évaluer les enjeux et les conséquences de la commensuration sur la construction de la valeur des vins. La troisième partie de la thèse a pour ambition d’examiner la place des noms et des catégories dans les carrières de certains professionnels bordelais. Le marché des consultants œnologiques est étudié à travers la question de la « signature » des vins, tandis que la catégorie des « vins de garage » permet d’observer comment s’articulent les différents types d’évaluations dans les trajectoires d’entrepreneurs.