Thèse soutenue

De l'urbanisme étatique à la gouvernance urbaine : l'exemple de Tripoli (Libye)
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Auteur / Autrice : Gamal Farag Awidan
Direction : Gilles Ferréol
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Besançon
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Franche-Comté. UFR des Sciences du langage, de l'homme et de la société

Résumé

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La ville de Tripoli exprime, de façon remarquable, la mutation urbaine qu’a connue la Libye. En l’espace de quelques décennies, elle est passée d’une petite cité, entourée de quelques kilomètres de murailles, au rang de première ville du pays avec plus d’un million d’habitants. À l’origine de cette expansion, il y a l’action étatique qui, à travers une série de mesures ou de dispositifs, a changé la physionomie de la capitale. Expliquer cette évolution, c’est insister sur la rupture commencée avec la mise en place d’une forte décentralisation au milieu des années 1970, et qui s’est renforcée la décennie suivante par une crise socioéconomique, due à la baisse des prix du pétrole et à l’embargo décrété par les Nations Unies. La politique menée, à base de grands schémas et de plans directeurs, n’ayant pas donné les résultats escomptés, le pouvoir central va alors tenter d’associer à son action, différents acteurs (municipalités, comités de quartiers, habitants…) afin de combler la demande en logements. Désormais, l’État cherche à limiter son intervention à des aides financières, à favoriser les conditions d’investissement dans ce secteur, à encourager l’épargne immobilière. Ces nouvelles orientations visent à impliquer les habitants dans la gestion courante. Cette thématique de la gouvernance urbaine, entendue au sens de la participation de la population à régler les problèmes qui se posent au quotidien, à façonner leur environnement, à concevoir leur ville, mérite d’être questionnée. Notre recherche, qui prend appui sur une enquête de terrain effectuée dans différents quartiers de Tripoli, se propose d’analyser ces mutations dans une perspective interactionniste.