Espace, temps et administration. : vivre dans les campagnes du nord de l'Artois (bailliages d'Aire et de Saint-Omer) de la reconquête française à la Révolution (1677-1790)
Auteur / Autrice : | Matthieu Fontaine |
Direction : | Gilles Deregnaucourt |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire moderne |
Date : | Soutenance le 23/10/2009 |
Etablissement(s) : | Artois |
Ecole(s) doctorale(s) : | ED Sciences de l'Homme et de la Société (n°473) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Michel Boehler |
Examinateurs / Examinatrices : Gilles Deregnaucourt, Jean-Michel Boehler, Jacques Péret, Annie Antoine, Jean-Pierre Jessenne, Alain Joblin | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jacques Péret, Annie Antoine |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les campagnes du nord de l’Artois, autour des villes d’Aire et de Saint-Omer, sont conquises par les armées de Louis XIV en 1676 et 1677. Le déplacement de frontière qui en découle a d’abord des conséquences économiques, avec la coupure des anciens débouchés que fournissaient les Pays-Bas méridionaux. La région est profondément attachée à ses anciens souverains bourguignons sous lesquels elle jouissait d’une liberté tout autant politique qu’économique. Le rattachement au royaume de France se fait au prix dune lecture nouvelle de l’histoire. L’appropriation de l’espace se traduit d’abord par l’adaptation à l’environnement, mais aussi par la manière de le représenter, sous forme de cartes ou dans le récit des voyageurs, et par la toponymie. Sur le plan administratif, la période est également marquée par de profonds changements. Elle voit la genèse et le développement de l’administration moderne. La seigneurie se défait de ses atours féodaux pour devenir une structure économique la plus rentable possible. La vieille noblesse entre en concurrence avec une noblesse récente, de robe ou financière. Les officiers seigneuriaux au village, les gros laboureurs et les fermiers, qui sont généralement les plus gros propriétaires fonciers, occupent les places les plus importantes dans la gestion de la fabrique paroissiale, qui gère les finances locales. Ils dominent aussi la communauté d’habitants, institution qui apparaît comme moins importante que la fabrique, mais dont les procès-verbaux témoignent des rapports de force au village.