Thèse soutenue

Les institutions théâtrale et lyrique en Provence et leurs rapports avec les théâtres privilégiés de Paris sous l'ancien régime et pendant la révolution : 1669-1799

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Auteur / Autrice : Jahiel Ruffier-Meray-Coucourde
Direction : Norbert Rouland
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire du droit et des institutions
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Aix-Marseille 3

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les spectacles doivent-ils être laissés à la « spéculation d’intérêts privés » ou doivent-ils servir un but d’utilité publique et être soutenus financièrement par l’État ? Faut-il réguler le nombre des salles de spectacles, ou au contraire, accorder à tout citoyen la liberté d’établir un Théâtre ? De la réponse à ces interrogations vont dépendre en grande partie les contraintes juridiques et politiques qui vont s’exercer sur les spectacles et les institutions artistiques. L’étude des spectacles en Provence et à Paris depuis la création du premier Opéra décentralisé à Marseille (1685) jusqu’à la fin de la Révolution montre que les questions posées par le Théâtre et l’Opéra aux XVIIe et XVIIIe siècles sont d’une grande actualité : difficultés à équilibrer le budget d’une entreprise de spectacles (faillites et liquidations sont fréquentes), inexécution par les artistes de leurs obligations contractuelles, conflits de compétence en matière de police des spectacles, mise en oeuvre de politiques culturelles, etc. Par ailleurs, le passage de l’Ancien Régime au gouvernement révolutionnaire semble être l’occasion de remettre sur le devant de la scène des thèmes importants : statut des artistes, reconnaissance des droits d’auteur, suppression de la censure… Il existe une interaction évidente entre le pouvoir politique et le monde artistique, chacun tentant d’instrumentaliser l’autre. Mais qui utilise qui ? Car il ne faut pas négliger un troisième acteur extrêmement important : le public. C’est lui qui, en définitive, fera pencher la balance, car sans lui les spectacles et les politiques culturelles concernant les Théâtres et les institutions artistiques n’ont aucune raison d’être.