La taxation d'office en droit fiscal tunisien
Auteur / Autrice : | Maysoun Bouzid-Ajroud |
Direction : | Gilbert Orsoni |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La taxation d’office est une procédure d’imposition redoutable. Elle affecte le patrimoine du contribuable et évoque, sur le plan psychologique, des réactions fort désagréables. Usant de l’unilatéralité et de la contrainte, l’administration fiscale arrête les bases d’imposition d’une manière souveraine. Quant au contribuable, il se trouve dans une situation particulièrement défavorable par rapport au fisc puisqu’il doit apporter la preuve de la sincérité de ses déclarations, de ses ressources réelles ou du caractère exagéré de son imposition. Au-delà de son impact sur le contribuable, la taxation d’office comporte, en droit fiscal tunisien, une dimension démesurée qui contraste avec la place marginale qu’elle occupe dans les pays de tradition démocratique. Convoitée par le législateur, elle ne cesse d’être privilégiée et consolidée depuis son introduction par les autorités du protectorat. Le CDPF, promulgué en l’an 2000, n’a pas rompu avec l’engouement pour la taxation d’office. Bien au contraire, il l’a érigée en procédé généralisé d’imposition alors même que les pouvoirs publics ont promis la réconciliation du contribuable avec l’impôt. En l’état actuel, la taxation d’office ne sert pas l’Etat de droit.