L'huissier de justice et la Convention européenne des droits de l'homme
Auteur / Autrice : | Shéhérazade Benguerraiche |
Direction : | Patrick Gaïa |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 3 |
Résumé
Officiers publics et ministériels, les huissiers de Justice représentent une profession ancienne et sont l’un des rouages essentiels au bon fonctionnement de l’Institution judiciaire. Paradoxalement, cette profession demeure peu connue, et surtout, souffre d’un certain nombre de préjugés qui tendent à lui donner une image négative : tantôt le dernier recours, tantôt la première menace, l’huissier est celui auquel on associe l’image négative du glaive et de la justice, la coercition. Contrairement à l’avocat, défenseur naturel des droits fondamentaux, ou même au juge, consacré gardien des libertés dans les normes protectrices de notre Etat, l’huissier de justice semble étranger à la promotion et à la diffusion des droits fondamentaux. Voire, en serait une menace. Pourtant, la Cour de Strasbourg n’invite-t-elle pas à cette réflexion lorsqu’elle affirme que les huissiers de justice oeuvrent dans l’intérêt d’une bonne administration de la justice, ce qui fait d’eux un élément essentiel de l’Etat de Droit» ? Il nous semble intéressant de mener une étude approfondie aujourd’hui, alors que les missions de l’huissier se multiplient et se complexifient du fait de l’intégration des règles européennes.