Thèse soutenue

Essais sur la mobilité intergénérationnelle de l'éducation : application au cas français

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Auteur / Autrice : Boubakerl Hlaimi
Direction : Saïd Hanchane
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Aix-Marseille 2

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette thèse propose de mesurer la mobilité éducationnelle intergénérationnelle en France et l’influence des facteurs d’hétérogénéité inter et intrafamiliale sur les scolarités des enfants. Nous présentons d’abord une mesure ordinale de la mobilité scolaire intergénérationnelle. Nous montrons que le niveau de mobilité a légèrement augmenté en France, alors que les inégalités intergénérationnelles ont considérablement baissé. L’étude des sources d’hétérogénéité intra et interfamiliale confirme l’existence d’un arbitrage quantité-qualité des enfants. En outre, une interférence des influences de la taille familiale et du rang de naissance existe. D’une part, les enfants occupants des positions moyennes réussissent mieux à l’école. D’autre part, l’influence de l’éducation du père est négative pour les familles nombreuses. Cependant, l’impact de l’éducation de la mère est positif pour les familles nombreuses, et négatif pour les familles de petites tailles. L’analyse des sources d’hétérogénéité interfamiliale suggère une influence de la structure familiale défavorable aux enfants vivants dans des familles monoparentales ou recomposées. De surcroit, la décomposition des résultats scolaires montre une différence considérable entre les familles conventionnelles et les familles atypiques, même si l’écart est plus important pour les familles monoparentales. En outre, l’analyse des conséquences du chômage parental sur les scolarités des enfants montre que si la mère est inactive, le risque d’échec scolaire baisse. Néanmoins, le chômage paternel affecte négativement la scolarité de l’enfant et accroit le risque qu’il obtienne un emploi précaire à la fin de son éducation. Enfin, nous analysons l’influence du facteur ethnique sur la mobilité scolaire intergénérationnelle. Les différences générationnelles et ethniques sont expliquées par les différences de caractéristiques des immigrants. Les probabilités de réussir au baccalauréat montrent une amélioration pour la seconde génération d’immigrés mais restent très inégalitaires parmi les différents groupes ethniques. En conséquence, même si les immigrés ont en moyenne plus de chances d’accéder à l’université, l’influence du contexte familial reste très importante, notamment pour les bas niveaux d’éducation.