Thèse soutenue

Conséquences d'un dysfonctionnement astrocytaire sur la viabilité neuronale dans des modèles d'hypoxie/ischemie

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Auteur / Autrice : Elsa Gouix
Direction : Laurence Had-aissouni
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Aix-Marseille 2
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Marseille)
Partenaire(s) de recherche : Autre partenaire : Institut de Biologie du Développement de Marseille (IBDM)

Résumé

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Les astrocytes ont un rôle crucial dans la modulation de l'activité neuronale contrôlant la concentration extracellulaire de glutamate grâce à des transporteurs à haute affinité et secondairement dépendants de l'ATP. Dans des conditions de crise énergétique majeure comme dans l'hypoxie/ischémie (HI), la recapture de glutamate est stoppée voire même inversée, induisant une élévation de la concentration extracellulaire de glutamate. Mes travaux de thèse montrent que l'inversion de la recapture astrocytaire de glutamate induite pas le PDC dans des cultures mixtes corticales murines de neurones et d'astrocytes conduit à une mort neuronale massive, impliquant les récepteurs NMDA extrasynaptiques, une altération du potentiel membranaire mitochondrial et l'extinction de la voie de signalisation ERK 1&2. Parallélement, une privation en oxygène et en glucose (OGD, modèle HI) de 3 heures induit la mort oxydative et apoptotique s'astrocytes striataux différenciés murins ne leur permettant plus de synthétiser le glutathion, antioxydant majeur du SNC des Mammifères. Au contraire, des astrocytes indifférenciés résistent à 3h d'OGD mais présentent transitoirement un phénotype Alzheimer type II observé dans le cerveau humain périnatal ischémié. Des neurones stratiaux naïfs en coculture pendant 3 jours avec les astrocytes différenciés soumis à 3h d'OGD semblent paradoxalement plus viables qu'en coculture avec les indifférenciés. Ceci pourrait s'expliquer par une libération de glutamate par les astrocytes indifférenciés pouvant activer les R. NMDA extrasynaptiques neuronaux et déclencher la mort neuronale. Ces résultats illustrent que les astrocytes peuvent répondre différemment à une HI, modulant de façon différentielle la viabilité des neurones