Les méthionine sulfoxyde reductases de type B plastidiales d'Arabidopsis Thaliana : mécanismes de régénération par les thioredoxines et les glutaredoxines, cibles potentielles et rôles physiologiques
Auteur / Autrice : | Lionel Tarrago |
Direction : | Pascal Rey |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie végétale |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Marseille) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LEMP - Laboratoire d'Ecophysiologie Moléculaire des Plantes (Marseille) |
Mots clés
Résumé
Les espèces actives de l’oxygène peuvent oxyder les protéines, au niveau d’acides aminés sensibles comme la méthionine qui est convertie en deux diastéréoisomères, S et R, de méthionine sulfoxyde (MetSO). Cette modification est réversible par action des méthionine sulfoxyde réductases (MSR) de types A et B, spécifiques des diastéréoisomères S et R, respectivement. Les MSR utilisent généralement le pouvoir réducteur fourni par des oxydoréductases à thiol de type thiorédoxine (Trx) pour régénérer leur activité. La plante modèle Arabidopsis thaliana possède deux gènes codant des MSRB chloroplastiques, MSRB1 et MSRB2. Le travail réalisé au cours de cette thèse vise à caractériser les propriétés biochimiques et les rôles de ces deux isoformes. L’existence d’une spécificité marquée dans les systèmes régénérant l’activité de ces MSR a été montrée. MSRB2 est réduite par les Trx des familles f, m et y selon un échange dithiol/disulfure alors que MSRB1 est régénérée par une Trx particulière, CDSP32, et par le système constitué du glutathion et des glutarédoxines (Grx). La régénération de l’activité de MSRB1 s’effectue par la réduction directe de l’acide sulfénique produit sur la cystéine catalytique après réduction de la MetSO, par CDSP32 ou par le glutathion. La forme glutathionylée de MSRB1 est réduite par les Grx. La recherche des cibles des MSRB plastidiales a permis d’identifier des protéines impliquées dans des processus fondamentaux, comme la photosynthèse, la traduction ou la protection contre le stress. L’étude du phénotype de mutants d’Arabidopsis thaliana, dont l’expression des gènes MSRB1 et MSRB2 est supprimée, a montré que ces deux isoformes sont responsables de la majorité de l’activité MSR dans les feuilles et qu’elles sont impliquées dans le maintien de la croissance lors de contraintes environnementales par un rôle de protection de l’appareil photosynthétique.