Contrôle moléculaire de la neurogenèse postnatale chez la souris : étude du rôle du facteur de transcription NeuroD1 dans la différenciation neuronale par une nouvelle approche in vivo
Auteur / Autrice : | Camille Boutin |
Direction : | Harold Cremer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie des eucaryotes |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 2 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Une neurogenèse fournissant des interneurones au bulbe olfactif persiste dans le cerveau de la souris tout au long de la vie. Dans ce système, les différentes étapes de la neurogenèse embryonnaire sont récapitulées. La séparation spatiale qui rend accessibles les différentes étapes de la neurogenèse fait de ce modèle un modèle de choix pour étudier le contrôle moléculaire de la neurogenèse. Ainsi, des cribles à grande échelle peuvent être réalisés pour isoler des candidats impliqués dans une étape particulière. Cependant, les approches expérimentales permettant de manipuler le système présentes certaines limites. Au cours de la première partie de ma thèse, j’ai mis au point un protocole d’électroporation permettant le transfert de gène dans le cerveau antérieur de la souris postnatale. Cette méthode permet de manipuler la neurogenèse bulbaire depuis la cellule souche jusqu’aux interneurones différenciés. Un des grands avantages de cette technique est qu’elle est relativement facile a mettre en oeuvre et permet de générer rapidement et de manière reproductible de large séries à analyser. De plus, elle permet d’avoir une approche à l’échelle cellulaire, contrôlée dans l’espace de la neurogenèse postnatale. La combinaison de cette approche avec des moyens moléculaires et technologiques avancés devrait permettre d’aborder plusieurs types de questions. La deuxième partie de mon travail de thèse à consisté en l’analyse du rôle d’un gène candidat isolé lors d’un crible spécifique d’expression génique entre des cellules différenciées et leurs précurseurs immédiats. Pour cela j’ai réalisé des expériences de gain de fonction par électroporation. J’ai pu montrer grâce à une analyse résolutive, que le facteur de transcription NeuroD1 un signal très fort qui, d’une part, ne permet pas le maintien du statut de cellule souche et, d’autre part, provoque une différenciation immédiate et ectopique en cellules présentant des caractéristiques morphologiques et moléculaires spécifiques de neurones. Les résultats obtenus permettent d’élargir les possibilités d’approches fonctionnelles de la neurogenèse postnatale. Par ailleurs, le travail que j’ai réalisé sur le facteur de transcription NeuroD1 est un premier pas vers la compréhension des mécanismes transrationnels régulant la formation d’un neurone