Thèse soutenue

Comportements à risque des personnes vivant avec le VIH en France dans le contexte des multithérapies antirétrovirales

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Auteur / Autrice : Anne-Déborah Bouhnik
Direction : Yolande Obadia
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Pathologie humaine. Maladies transmissibles et pathologies tropicales
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Aix-Marseille 2

Résumé

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L’arrivée en 1996 des multithérapies a considérablement modifié les perspectives de vie des personnes vivant avec le VIH, faisant craindre une reprise des pratiques à risque. Cette thèse propose d’étudier les déterminants des comportements à risque chez des personnes vivant avec le VIH en France, et d’analyser dans quelle mesure le traitement par multithérapies a modifié ou non ces comportements. Cette thèse s’appuie sur les données de deux enquêtes : - MANIF 2000, cohorte de 467 patients infectés par le VIH par injection de drogues intraveineuse, initiée en 1995. - L’enquête ANRS-EN12-VESPA, conduite en 2003 auprès d’un échantillon de près de 3000 personnes, représentative de la population séropositive suivie en milieu hospitalier. Les résultats empiriques montrent qu’aucun marqueur lié à la progression de la maladie n’apparaît comme un déterminant significatif des rapports non protégés, quelle que soient l’orientation sexuelle et le type de partenaire considéré. En revanche, les effets secondaires apparaissent comme étant associés à une fréquence plus importante de prises de risque parmi les usagers/ex-usagers de drogue intraveineuse dans le cadre de relations avec des partenaires occasionnels. Il en est de même pour l’altération de la qualité de vie mentale qui apparaît comme un déterminant capital des conduites à risque avec des partenaires occasionnels chez les homosexuels. Les analyses conduites auprès des hétérosexuels montrent le poids de la précarité financière sur la prévalence des rapports non protégés quelque soit le sexe. Au sein des couples séro-différents, il existe un lien significatif entre prise de risque et dissimulation du statut sérologique. Enfin, une dernière analyse montre l’influence du vécu de la séropositivité sur les difficultés sexuelles perçues par les personnes vivant avec le VIH.