Stress, dominance et reproduction chez les femelles babouin olive (Papio anubis) vivant en semi-liberté
Auteur / Autrice : | Agnès Daspre |
Direction : | Lyliane Rosetta |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Anthropologie biologique |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 2 |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'anthropologie biologique (Paris) |
Résumé
Chez les primates non humains, on observe une différence de succès reproducteur selon la hiérarchie sociale des femelles. Le rang de dominance ne semblant pas affecter le bilan énergétique des femelles, nous testons l’hypothèse qu’il génère des stress sociaux chroniques altérant leur succès reproducteur. Les buts de cette étude sont d’explorer les relations entre le rang de dominance, le niveau de stress et différents paramètres reproducteurs et de dresser les profils hormonaux et comportementaux de dix femelles babouin olive vivant en semi-liberté au cours du deuxième cycle menstruel post-partum. Lors d’un suivi longitudinal, nous recueillons des échantillons biologiques selon des méthodes non invasives. Nous validons le dosage d’un dérivé du cortisol comme marqueur de stress dans cette espèce (Papio anubis) et pour des échantillons fécaux. Nos résultats montrent que la fonction de reproduction semble assez robuste face à un stress chronique lors des cycles menstruels. En effet, nous ne mettons pas en évidence d’effet de la dominance sur le bon déroulement du cycle menstruel, ni sur la conception lors de ces cycles. De plus, le niveau de cortisol varie selon l’état du gonflement sexuel. Par ailleurs, nous notons que les mâles se montrent capables, notamment d’après l’état du gonflement sexuel, de concentrer leurs efforts de montes lors de la phase fertile. Enfin, la dominance se révèle ne pas être corrélée au niveau de cortisol de la femelle dans notre échantillon. Néanmoins, nos résultats soulignent la corrélation de certaines interactions sociales avec le niveau de cortisol : les comportements affectant la stabilité du statut social de la femelle et la relation mère – enfant