Validité du taxon Homo heidelbergensis Schoetensack, 1908
Auteur / Autrice : | Aurélien Mounier |
Direction : | Silvana Condemi, François Marchal |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Anthropologie biologique |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 2 |
Mots clés
Résumé
La découverte de nouveaux fossiles au Pléistocène moyen a entrainé la révision de l’espèce Homo heidelbergensis. La morphologie particulière de la mandibule de Mauer (holotype de l’espèce) et l’intégration de nombreux fossiles ne présentant pas de mandibule dans le taxon ne permettent pas l’émergence d’un consensus: une espèce afro-européenne ancêtre des Homo sapiens et des Néandertaliens, ou un taxon européen ancêtre des Néandertaliens. Je teste la validité de l’espèce à l’aide de deux approches: une analyse morphologique (méthode usuelle d’identification d’espèces) et une analyse par morphométrie géométrique sur la mandibule, la face et la calvaria de 134 fossiles du Pléistocène et de 128 Hommes actuels. 139 caractères (mandibule: 39, face: 35, calvaria: 65) ont été analysés grâce à une analyse de morphologie comparée et à une analyse phénétique pour obtenir des groupes basés sur les similarités entre spécimens. Une seconde analyse par morphométrie géométrique basée sur 30 points repères (mandibule: 8, face: 8, calvaria: 14) me permet d’étudier la structure géométrique des spécimens. Les résultats des analyses morphologiques soutiennent Homo heidelbergensis en tant que taxon valide. Il peut être différencié des autres Homo sp. Du Pléistocène et défini par une liste de traits morphologiques. Leur présence chez des fossiles Africains et Européens supporte l’hypothèse d’un taxon afro-européen ancêtre des Néandertaliens et des Homo sapiens. L’analyse par morphométrie géométrique montre que la structure géométrique des spécimens du taxon est proche de celle de la plupart des autres Homo sp. Du Pléistocène. Je propose une révision de la diagnose d’Homo heidelbergensis Schoetensack, 1908.