Phytoépuration de boues biologiques provenant de l'industrie agroalimentaire : traitement par un système de marais artificiels à flux vertical en région méditerranéenne française
Auteur / Autrice : | Runying Wang |
Direction : | Gilles Bonin, Nathalie Korboulewsky |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'environnement. Biosciences de l'environnement |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Provence. Section sciences |
Mots clés
Résumé
Une expérimentation a été menée en mésocosmes pour simuler un marais artificiel à flux vertical pour traiter une boue biologique provenant d’une usine agroalimentaire. Un substrat organique (tourbe et écorces de pin) a été utilisé et trois espèces hélophytes (Phragmites australis Cav. , Typha latifolia L. Et Iris pseudacorus L. ) ont été testées. L’étude confirme la faisabilité de l’utilisation du substrat organique, sans colmatage à déplorer. Mais des matières organiques solubles sont libérées et présentent un risque d’enrichissement pour les eaux en sortie. Le système montrent des performances satisfaisantes : réduction hydrique entre 25% et 65%, élimination supérieure à 90% pour MES et DCO, et supérieure à 80% pour NTK. Phragmites est l’espèce la plus efficace en termes de traitement, suivie par Typha puis Iris, tous devant le système sol nu. Ceci met en avant le rôle positif du végétal et la variabilité entre les espèces. Le principal processus épuratoire est la filtration. Les plantes ont des effets positifs sur le traitement. De façon indirecte, le système racinaire intensifie la filtration et stimule les activités microbiennes ; les racines exsudent des substances organiques, telles que peroxydases, qui peuvent participer à la dégradation des contaminants. De façon directe, les plantes absorbent des éléments puis les stockent dans la biomasse; ce rôle direct des plantes est mineur mais non négligeable. Phragmites est l’espèce la plus efficace en raison de ses caractères les plus appropriés au traitement, comme par exemple une évapotranspiration forte, une forte capacité d’absorption, un système racinaire dense, extensif et profond et une forte activité enzymatique.