Le regard d'Hypnos ou le sommeil des oeuvres d'art
Auteur / Autrice : | Ludovic Iacovo |
Direction : | Alain Chareyre-Méjan |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts et lettres |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La représentation du sommeil dans les oeuvres d'art semble interrompre par sa radicalité le mouvement même de la représentation en général qui n'est plus alors le signe d'un au-delà à venir. L'image indicielle au lieu d'apparaître en filigrane se fait aussi bien pure présence laissée à elle-même, ne renvoyant à rien d'autre que soi. Ici, la figure du sommeil s'impose comme une figure limite où la discursivité de la pensée est comme happée par la consistance même de l'image. Le temps, le langage, le récit, l'interprétation semblent basculer dans une sorte d'arrière-monde qui n'appartient plus tout à fait à l'oeuvre. La pensée touche à une sorte de stupéfaction immense où ce qui ''est'' précède sa compréhension logique. L'oeuvre d'art fait événement et s'impose au regard comme si ce dernier devenait celui du dieu Hypnos lorsqu'il contemple le monde onirique dans lequel il vit, là où le réel ne fait plus qu'apparaître. La réalité esthétique de l'oeuvre d'art ne pourrait être alors que son sommeil.