Attitudes posturales de la mère dans la façon de porter son enfant : latéralité et rôle des variables émotionnelles et relationnelles
Auteur / Autrice : | Céline Scola |
Direction : | Jacques Vauclair |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Cognition, langage, éducation |
Date : | Soutenance en 2009 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011) |
Mots clés
Résumé
Porter un enfant dans les bras constitue une activité importante dans le contexte du développement de la relation mère-enfant. Lors d’un portage sans artefact (type porte-bébé), l’enfant est placé de manière latéralisée sur le corps du porteur, la plupart du temps à gauche. Différentes hypothèses (motrice, hémisphérique) ont été émises afin d’expliquer cette asymétrie posturale de portage, mais aucune ne semble expliquer totalement la latéralité inhérente à ce comportement. Les objectifs de cette thèse sont : (1) de préciser le rôle des asymétries (latéralité manuelle et spécialisation hémisphérique du porteur dans la perception des émotions) sur le côté de portage dans la relation concrète parent-enfant, (2) d’analyser le rôle de l’état affectif (alexithymie, dépression et anxiété) de la mère dans le comportement de portage et (3) de mettre en relation le portage avec les asymétries manuelles (latéralité) et posturales (ATNR) de l’enfant. Pour ce faire, 271 mères et 94 pères ont été étudiés en maternité et 43 mères ont été suivies longitudinalement au cours de différentes études. Les résultats montrent que l’influence de la latéralité manuelle et de la spécialisation hémisphérique sur le côté de portage est différente selon la nature de la relation porteur-porté. Le côté du portage varie également au cours du temps, les mères modifiant le côté de portage en fonction du contexte. Enfin, l’état affectif de la mère explique en partie la préférence pour un côté dans les premiers mois qui suivent la naissance de l’enfant. Le portage à gauche apparaît comme résultant d’une adaptation réciproque parent-enfant, sur laquelle l’enfant est susceptible d’exercer une certaine influence.