Thèse soutenue

L'adoption d'enfants autochtones par des familles blanches aux États-Unis : Origines et conséquences

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Auteur / Autrice : Claire Palmiste
Direction : Lionel Davidas
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Anglais
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Antilles-Guyane

Résumé

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La spoliation des terres des tribus autochtones, l’imposition de critères pour en identifier les membres, la migration d’un grand nombre de leurs membres vers les zones urbaines et le système des pensionnats, constituèrent, selon la définition de Raphael Lemkin : « un projet coordonné de différentes actions visant la destruction des fondements essentiels de la vie de groupes nationaux dans le but de les anéantir ». Aux Etats-Unis, ces actions eurent un impact considérable sur les communautés autochtones, car elles furent privées d’un grand nombre de leurs enfants. Loin d’être seulement la résultante du colonialisme, l’adoption d’enfants autochtones s’inscrivit dans la continuité d’un génocide qui a commencé par l’expansion territoriale des Etats-Unis. Financé par le Bureau des Affaires Indiennes et orchestré par une organisation privée, la Child Welfare League of America, le Projet d’Adoption d’Indiens, qui à l’origine, devait placer 395 enfants autochtones dans les familles blanches, encouragea les agences d’adoption à en placer un plus grand nombre. En 1968, l’Association des Affaires Indiennes tira la sonnette d’alarme. Elle révéla plus tard, que les enfants autochtones étaient victimes de discriminations qui se reflétaient par leur retrait abusif de leur famille. En 1978, le Congrès vota l’Indian Child Welfare Act, afin de protéger les enfants autochtones et pour permettre, en cas de placements, qu’ils soient confiés à une famille ou à des institutions autochtones. En dépit du vote de la loi, certains États la contournent, en invoquant le concept de « la famille indienne existante », qui consiste à nier les liens du sang et à ne considérer que les liens culturels.