Thèse soutenue

Les noms de famille de la population martiniquaise d'ascendance servile : Origine et signification des patronymes portés par les affranchis avant 1848 et par les ''nouveaux libres'' après 1848

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Guillaume Durand
Direction : Jean-Luc Bonniol
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Antilles-Guyane

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

L’objectif de cette thèse est de répertorier et d’expliciter les particularités de l’anthroponymie à la Martinique concernant la population issue de l’esclavage (affranchie avant et après l’abolition de 1848). Spécificité non seulement de la Martinique mais aussi des trois autres « vieilles colonies » (Guadeloupe, Guyane, Réunion), des patronymes furent imposés à 2/3 de sa population en 1848, lorsqu’il fallut enregistrer 73000 « nouveaux citoyens », d'où la création des registres d’individualité qui ont constitué notre source documentaire essentielle (53702 actes consultés, représentant 74% de la population à enregistrer, 19391 noms répertoriés); source secondaire, les affranchissements de 1836 à 1848 fournissent un corpus supplémentaire de 26000 actes, permettant au total une étude sur environ 25000 noms. La perspective étant à la fois typologique, linguistique, démographique, sociologique et historique, ces noms ont été classés en 13 catégories, parmi lesquelles : noms « français », surnoms, noms caraïbes, africains, britanniques, ibériques, flamands, germaniques, italiens, slaves, prénoms, anagrammes de prénoms ou de noms de maîtres, noms tirés du créole, de la mythologie, de l’histoire ancienne ou moderne, de la géographie (physique, politique), des arts (littérature, peinture, musique) de l’environnement naturel (plantes, animaux), humain (objets, outils, métiers), surnoms péjoratifs, formations linguistiques particulières. . . Il faut aussi pour une telle analyse, situer le contexte de la société martiniquaise à l’époque, de ses rapports à l’affranchissement, des relations entre les trois classes (blancs, libres, esclaves), qui la composent, et pour expliquer d'où sortent