Thèse soutenue

Organisation globale et arrangements locaux dans la distribution d'eau à La Havane et à Bamako
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Auteur / Autrice : Pascale Pinceau
Direction : Bernard Barraqué
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Economie du développement
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Paris, AgroParisTech
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Agriculture, Alimentation, Biologie, Environnement, Santé (2000-2015Paris)
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Centre international de recherche sur l'environnement et le développement
Jury : Président / Présidente : Bernard Chavance
Examinateurs / Examinatrices : Christelle Pezon, Aymeric Blanc
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvy Jaglin, Pierre-Noël Giraud

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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A La Havane et à Bamako, la distribution d'eau par réseau est partielle. Elle est limitée soit au niveau des horaires soit géographiquement. Une régulation socio-politique s'exerce et concourre à la constitution des réseaux. Dans ce contexte, l'entrée d'entreprises privées dans la gestion du service d'eau est présentée comme une solution grâce aux financements internationaux de SAUR et de AGBAR. Cependant, la participation privée à la gestion des ex entreprises publiques correspond aussi à un changement de répartition dans la prise en charge du coût des infrastructures. Cette modification dans l'identité des contributeurs peut-être politiquement destabilisante. A Bamako, c'est la classe moyenne jusque là soutien du pouvoir qui est sollicitée. A La Havane, l'entrée de l'entreprise privée soumet le territoire à des divisions dans la qualité du service. Dans les deux situations, le profit de l'entreprise est prioritaire, reléguant au second plan les effets bénéfiques de l'accroissement de la distribution d'une eau de qualité. Le rapport de force entre l'entreprise privatisée et l'Etat est toutefois différent dans les deux pays. Les intérêts cubains s'accordent bien avec ceux de l'entreprise privée (AGBAR) grâce à une participation majoritairement étatique au sein de l'entreprise gestionnaire du réseau et grâce à la capacité étatique à contrôler un marché générateur de devises. En revanche, l'Etat malien ne réussit pas l'alliance des intérêts du privé (SAUR) avec les siens, dans un contexte où les disparités liées à la mauvaise gestion de l'espace urbain ont, par ailleurs, été accentuées par la participation des capitaux privés.