Thèse soutenue

Variations d'ingestion chez le poulet de chair lors d'une alimentation séquentielle
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Auteur / Autrice : Isabelle Bouvarel
Direction : Christine Leterrier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Athologie. Nutrition animale
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Institut national agronomique Paris-Grignon (1971-2006)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’alimentation séquentielle (AS), qui consiste à distribuer de manière cyclique deux aliments différents, permet de recréer partiellement les conditions d’une alimentation plus variée. L’objectif de la thèse a été de mieux comprendre comment le poulet nourri en AS adapte son ingestion, en fonction du temps et des caractéristiques énergétique et protéique des aliments. Quatre expériences ont été réalisées avec des poulets de chair mâles à croissance rapide. L’AS a été pratiquée avec des cycles de 48 h et des couples d’aliments variant par leur caractéristiques énergétique (2800 (E-) et 3200 kcal/kg (E+)) et/ou protéique (230 (P+) et 150 g/kg (P-)), et a été comparée à une alimentation complète C (3000 kcal/kg et 190 g/kg de protéines). Une première expérience indique que le poulet n’adapte pas sa consommation à la teneur énergétique de l’aliment à l’échelle de 24h et est très lent à adapter sa consommation à la teneur en protéine (plus d’une semaine). L’âge d’introduction de l’AS (10 et 18 j) n’a pas modifié ces réactions. Nous avons ensuite évalué si les variations d’ingestion sont liées à des préférences alimentaires (Exp. 2 et 3). Le poulet apprend à reconnaître l’aliment le plus énergétique qu’il préfère nettement, contrairement à l’animal naïf. Par ailleurs, il n’exprime pas clairement de préférence entre les aliments variant en protéines. Des interactions entre les propriétés nutritionnelles et sensorielles des aliments pourraient expliquer ces résultats. Enfin, nous avons observé (Exp. 4) que, même si le poulet exprime une préférence pour l’aliment le plus dur, la reconnaissance de l’aliment le plus énergétique ne repose pas uniquement sur cette caractéristique. Le poulet développe ainsi très vite une préférence pour l’énergie, acquise lors d’expositions successives. Cette préférence alimentaire guide la consommation d’un jour à l’autre, aboutissant à un équilibrage du fait de la symétrie des apports. La variation de la teneur en protéines engendre quant à elle des effets plus faibles sur l’ingestion et après une période d’exposition plus longue. Pour adapter leur ingestion, les poulets apprennent à reconnaître les aliments, en associant les caractéristiques sensorielles aux effets post-ingestifs perçus. Ces sensorialités, et notamment celles faisant intervenir la vision et le toucher, ne sont pas encore bien évaluées et nécessitent des investigations supplémentaires.