Le droit positif camerounais face aux impératifs de conservation de la faune sauvage et de promotion des populations autochtones
Auteur / Autrice : | Marius Rostand Talla Tene |
Direction : | Martin O'Connor |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | sciences économiques |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Versailles-St Quentin en Yvelines |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Florence Galletti |
Résumé
La protection de l’environnement continue d’être une priorité pour les sujets du Droit International. Depuis le Sommet de Rio de Janeiro de 1992 sur l’environnement et le développement, cette préoccupation débattue au niveau international (entre les Etats et les organisations internationales), a de plus en plus été pris en compte par les Etats. Le Cameroun n’est pas resté à la marge de ce processus puisque de nombreuses dispositions juridiques ont été instituées afin de protéger la nature et ses ressources en l’occurrence ici celles constituées par la faune sauvage. En effet, en s’inspirant du droit international de l’environnement, le Législateur camerounais construit un droit national de l’environnement et a consacré le principe de conservation de la faune sauvage en préconisant le contrôle des activités cynégétiques, en accordant une importance majeure aux aires protégées et en régulant l’usage des ressources fauniques à des fins commerciales. Ces mesures ont été combinées avec d’autres, censées améliorer les conditions de vie des populations autochtones. Il s’agit de la facilitation de l’accès aux ressources naturelles et de l’implication de communautés autochtones dans la gestion de la faune sauvage. Cependant, cette régulation connaît d’importantes limites constituées essentiellement par la restriction en pratique des formes de participation et par de multiples difficultés fonctionnelles dont la question des capacités des minorités. Toutes ces limites ont pour conséquence de relativiser les résultats obtenus par les politiques de conservation de la faune et de promotion des droits des populations autochtones au Cameroun. Pour remédier à cette situation, d’importantes mesures doivent être prises, notamment l’accentuation de la politique de décentralisation dans ces mesures juridiques et dans ces moyens, le renforcement du principe de participation, le renforcement du contrôle de l’exploitation commerciale des ressources faunistiques et la reconnaissance aux communautés autochtones d’un statut propre compte tenu de leur particularité et de compétences nouvelles.