Etude de l'organisation des gènes des protéines du lait au sein du noyau et attachement de ces gènes à la matrice nucléaire
Auteur / Autrice : | Mohammad Montazer Torbati |
Direction : | Eve Devinoy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie moléculaire |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Versailles-St Quentin en Yvelines |
Mots clés
Résumé
L’expression des gènes des protéines du lait est induite au cours de la gestation. Elle est maximale en lactation. Cette expression est régulée par les hormones lactogènes. La WAP est une protéine majeure dans le lait de certaines espèces. Chez ces espèces, l’expression du gène WAP est spécifiquement mammaire et associée à des variations de structure chromatinienne. Chez l’homme, la souris et le porc, le gène WAP est situé entre deux autres gènes, Ramp3 et Tbrg4, dont l’expression est ubiquitaire. Ce travail de thèse, nous a permis de décrire le profil de méthylation de l’ADN qui varie tout au long de la séquence du locus entourant le gène WAP chez la lapine et qui est différent entre la glande mammaire et le foie. Ces variations de profils de méthylation ont pu être associées à l’existence de plusieurs régions d’attachement à la matrice nucléaire (MAR) décrites dans un premier temps par une étude in silico chez la lapine et la souris. Dans un deuxième temps, nous avons montré qu’une de ces MARs, située à +13 kb en aval du gène WAP, est associée à la matrice par la Topoisomérase II dans les cellules épithéliales mammaires de souris (HC11), que ces cellules soient stimulées ou non par les hormones lactogènes. Parmi les autres MARs, quatre MARs, situées à -14,5, -11, -2,2, et +8,5 kb sont également en interaction avec la matrice nucléaire dans les cellules HC11 et ont été mises en évidence grâce à l’utilisation de macro-réseaux spécifiques du locus WAP de souris. En plus de ces MARs observées quelles que soient les conditions de culture des cellules, une cinquième est retrouvée dans les cellules HC11 non stimulées par les hormones lactogènes (situées à +3 kb). Ces régions permettent d’organiser la chromatine qui entoure le gène WAP en différentes boucles. Une boucle plus grande entourerait le gène WAP dans les cellules stimulées (10,7 kb versus 5,2 kb dans les cellules non stimulées). Cette organisation pourrait favoriser l’expression du gène WAP. Deux MARs supplémentaires, qui pourraient interagir avec la protéines SATB1, sont présentes à -16 et -7,4 kb en amont du gène WAP. Elles pourraient ancrer la chromatine à la matrice nucléaire dans les cellules qui expriment cette protéine en abondance comme les lymphomes ou les cellules mammaires tumorales agressives et participer à une répression de l’expression du gène.