Approche éthologique des modifications émotionnelles induites par les processus inflammatoires chez la souris domestique
Auteur / Autrice : | Julien Renault |
Direction : | Arnaud Aubert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance le 18/03/2008 |
Etablissement(s) : | Tours |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Santé, sciences, technologies (Tours) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : SST/EA 3248 - Psychobiologie des Emotions - Imagerie et cerveau (Tours) |
Jury : | Président / Présidente : Frédéric Levy |
Examinateurs / Examinatrices : Arnaud Aubert, Frédéric Levy, Alain Boissy, Dominique Fresneau, Gilles Gheusi | |
Rapporteur / Rapporteuse : Alain Boissy, Dominique Fresneau |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L'immunité innée permet à l'organisme de se défendre contre les pathogènes en distinguant le soi du non soi. Chez les animaux, une communication bidirectionnelle existe entre système immunitaire et système nerveux central qui aboutit à des modifications physiologiques et comportementales sous la forme de symptômes ''non spécifiques'' de la maladie. Ainsi ces changements ne sont pas la conséquence de l'activité direct du pathogène mais bien de l'action du système immunitaire sur l'individu. Il a été montré que ce comportement de maladie est adaptatif et répond à une dynamique motivationnelle car il permet de potentialiser l'action du système immunitaire sur un pathogène en modifiant les priorités de l'animal face à son environnement. En raison de nombreux points communs entre la réponse immunitaire et la réponse au stress, des théories proposent que cette dernière soit une évolution de la réponse immunitaire innée. De plus, ces deux réponses activent des zones du cerveau communes qui sont impliquées dans la mise en place des états anxieux et dépressifs. Nous nous sommes donc intéressé à l'influence de l'action du système immunitaire sur l'expression des émotions chez la souris domestique : dans un premier temps à la réponse de l'individu malade face à des menaces de son environnement puis à la réponse des congénères face à un individu malade. Les résultats montrent que l'activation immunitaire amplifie les réactions émotionnelles mais ne constitue pas un facteur causal induisant un état de type dépressif. De plus, l'état de maladie fait l'objet d'une reconnaissance spécifique par les congénères qui mettent en place des comportements adaptatifs.