Nature et substrat neurobiologique du conditionnement de trace : étude en conditionnement de peur chez le rat
Auteur / Autrice : | Frédéric Esclassan |
Direction : | Alain Marchand, Martin Giurfa |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Toulouse 3 |
Mots clés
Résumé
Le conditionnement de Trace est une forme particulière de conditionnement pavlovien dans laquelle le stimulus conditionnel (SC) et le stimulus inconditionnel (SI) sont séparés par un intervalle de temps. La possibilité d'établir une association entre ces deux stimuli va à l'encontre de la loi de contiguïté. Pour expliquer comment l'absence de contiguïté est compensée, deux hypothèses ont été formulées. L'hypothèse de la Médiation Contextuelle repose sur la fonction hippocampique, alors que l'hypothèse de la Trace persistante pourrait reposer sur des structures impliquées dans la mémoire de travail telles que le cortex préfrontal médian ou le cortex entorhinal (CE). Ce travail de thèse examine lors d'un conditionnement de peur, la sensibilité respective du conditionnement de Trace et du conditionnement contextuel vis-à-vis de lésions ou d'inactivations réversibles de ces structures, dans des groupes de rats conditionnés avec un intervalle de Trace de 30 s ou en protocole de Délai. Les résultats obtenus laissent supposer que chacun des deux mécanismes proposés pourrait être impliqués. Cependant, un rôle particulier pourrait être attribué au CE dans le maintien d'une représentation du SC durant l'intervalle de Trace. Nous montrons en particulier que ce maintien nécessiterait une activité cholinergique dans cette structure durant l'acquisition et qu'il pourrait reposer sur la présence dans le CE de neurones à activités persistantes supposées impliquées dans les processus de mémoire de Travail.