Viroses immunodépressives des palmipèdes : approches moléculaires appliquées au diagnostic et l'épidémiologie du goose hemorrhagic polyomavirus (GHPV) et du duck enteritis virus (DEV)
Auteur / Autrice : | Ngoc Bich Tran |
Direction : | Guy Bodin Rozat de Mandres Negre, Jean-Luc Guérin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Immunologie et maladies infectieuses |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Toulouse 3 |
Résumé
La Peste du Canard (PC) et la Néphrite Hémorragique Entérite de l'Oison (NHEO) sont deux viroses immunodépressives des palmipèdes, associées respectivement au Duck herpesvirus (DEV) et au Goose haemorrhagic polyomavirus (GHPV). Ces 2 viroses entraînent un syndrome immunodépressif chez les sujets atteints ; elles sont aussi des dominantes pathologiques capables d'entraîner les pertes les plus importantes. Dans le but d'évaluer la prévalence et la situation épidémiologique de ces deux viroses en France, nous avons développé et validé des tests de détection du génome de ces 2 virus par des techniques de PCR classique et quantitative. Ces tests ont ensuite été mis en œuvre sur des échantillons provenant d'élevages échantillonnés au hasard d'une part, ou suspects d'être infectés d'autre part, afin de mieux connaitre la prévalence d'infection et de cerner les modalités de circulation de ces agents infectieux. Ainsi, nos résultats confirment l'existence de porteurs sains du GHPV dans la population d'oies d'élevage, avec une prévalence d'infection très variable selon les lots (de 53 à 100%) et les individus (de 5,5 à 82%) et surtout, selon la technique de PCR utilisée (classique ou quantitative). Pour la peste du canard, nos études ont validé la présence du DEV chez les palmipèdes domestiques et sauvages en France. Le taux d'infection par le DEV chez les canards analysés est en moyenne de 32% en contexte épizootique, en sachant que l'apparition du virus de la peste du canard présente un aspect saisonnier (essentiellement au printemps). D'autre part, le rôle de porteur du DEV chez les canards colverts sauvages et la transmission verticale du DEV des canes à leurs œufs ont été clairement démontrés. L'analyse des séquences des gènes gH et TK a permis de démontrer une identité nucléotidique de 99 à 100% avec les séquences publiques de DEV.