Rôle de la sphingosine kinase-1 dans la survie et la progression des cellules tumorales prostatiques LNCaP vers l'androgéno-indépendance
Auteur / Autrice : | Audrey Dayon |
Direction : | Bernard Malavaud, Olivier Cuvillier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physiopathologie |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Toulouse 3 |
Résumé
Le traitement du cancer de la prostate est basé sur la privation androgénique dont l'efficacité n'est que temporaire jusqu'à l'acquisition de l'androgéno-indépendace tumorale. Notre équipe a montré que l'oncogène sphingosine kinase (SK) est surexprimé dans le tissu tumoral prostatique, et que son activité enzymatique augmente avec l'agressivité tumorale. Nous avons exploré le rôle potentiel de la SK dans la survie et la progression des cellules tumorales prostatiques LNCaP vers l'androgéno-indépendance. Premièrement, nous montrons in vitro et in vivo que la privation androgénique entraîne une inhibition de l'activité SK qui est corrélée à une diminution de la prolifération cellulaire. Cette perte des capacités prolifératives peut être surmonté par la surexpression du gène codant pour la SK. L'addition de dihydrotestostérone (DHT) stimule l'activité SK et permet de ré-induire la prolifération cellulaire. Par ailleurs, l'inhibition pharmacologique de la SK bloque les effets prolifératifs de la DHT. Deuxièmement, nous démontrons l'implication de la SK dans la progression des cellules LNCaP vers le statut androgéno-indépendant. Lors de la privation androgénique prolongée nous observons une augmentation de l'activité et de l'expression protéique de la SK associées à la transdifférenciation neuroendocrine des cellules. Ces travaux impliquant la SK dans la transition vers l'androgéno-indépendance suggèrent que l'inhibition pharmacologique de la SK pourrait représenter une stratégie viable pour prévenir ou retarder la progression vers l'androgéno-indépendance.