Les difficultés psychologiques des étudiants et l'activité professionnelle : estime de soi et stratégies d'adaptation
Auteur / Autrice : | Elisa Vicente |
Direction : | Pierre Tap |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Mots clés
Résumé
Notre étude prétend vérifier s´il y a des différences significatives entre étudiants de l'enseignement supérieur, salariés ou non salariés, hommes et femmes, et selon les âges, entre les plus jeunes (18-21ans) ou plus âgés (21-25 ans), dans leur estime d'eux mêmes et dans la façon de faire face aux difficultés (coping). L'étude des conduites des étudiants, salariés ou non, a conduit à l'articulation de trois psychologies que j'ai liées dans cette recherche : la psychologie du développement de la personne, la psychologie sociale, du travail et des organisations et la psychologie de la santé. Cette étude comparative porte sur 191 jeunes, âgés de 18 à 25 ans (moyenne des âges : 21 ans), étudiants de l'enseignement supérieur de deux institutions du Portugal formant de futurs professeurs (124) et de futurs psychopédagogues (67). Parmi eux, 47 sont étudiants salariés et 144 sont étudiants non salariés. L’échantillon comprend 46 hommes et 145 femmes. Les données ont étés collectés auprès de la population universitaire à l'aide de deux échelles toulousaines (Estime de soi et Coping). A partir des résultats obtenus, on peut conclure que l'hypothèse du lien positif entre le travail salarié et l'estime de soi n'est vérifiable que pour les hommes. Chez les femmes, le travail salarié tend à diminuer l'estime de soi positive et à augmenter la dépréciation de soi. A propos des résultats différentiels concernant les stratégies de gestion du stress (par le coping), on constate la faible influence de la variable statut (salarié/non salarié), aussi bien chez les hommes que chez les femmes. On peut par contre vérifier l'influence du sexe sur l'émergence des stratégies de coping. Ainsi, les deux hypothèses émises sont vérifiées : la première concerne les hommes qui se contrôlent plus que les femmes, la seconde concerne les femmes qui utilisent plus souvent la stratégie de retrait. On peut aussi constater que toutes les stratégies de coping sont plus fréquentes chez les étudiants plus âgés, surtout le contrôle et la distraction. De l’analyse des corrélations entre l’estime de soi et le coping, pour les salariés et pour les non salariés, on peut conclure que des différences significatives ont étés mises en évidence entre les hommes et les femmes et selon les âges. Ces différences montrent clairement que le statut de salarié ou de non salarié est loin d'être le seul déterminant des attitudes et des représentations personnelles des étudiants. Notre travail donne aussi l’opportunité d’une meilleure compréhension de la situation des étudiants d’Université et permettra de répondre de manière plus efficace aux demandes d’aides de ces étudiants, en particulier les salariés.