Thèse soutenue

Le sens de la phénoménalisation selon Michel Henry et Jean-Luc Marion : pour une construction phénoménologique : l'auto-hétéro-donation

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Auteur / Autrice : Vincent Moser
Direction : Jacob Rogozinski
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie contemporaine
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Université Marc Bloch (Strasbourg) (1971-2008)

Résumé

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La « phénoménalisation » chez Michel Henry et chez Jean-Luc Marion signifie respectivement l’auto-affection et la saturation, deux concepts qui impliquent des difficultés : celle-ci est menacée par l’oubli de la différence pathético-extatique ; celle-là par le monisme pathétique. Pour les surmonter, nous élaborons une construction phénoménologique - l’auto-hétéro-donation - qui synthétise ces deux thèses fondamentales : d’une part, la primauté absolue de la donation sur l’objectité et l’étantité ; de l’autre, la dualité de l’apparaître qui se partage entre immanence et transcendance. Nous obtenons ainsi une co-donation, dont le « co- » se définit par référence au modèle heideggérien du « combat originaire » (Urstreit) qui, dans L’origine de l’œuvre d’art, oppose la terre (Erde) et le monde (Welt). Toutefois, pour être plus qu’une pure spéculation, notre construction doit faire l’épreuve des choses mêmes et attester sa fécondité opératoire dans les dimensions pratique, théorique, érotique, éthique de l’expérience. Finalement, la phénoménalisation se révèle une monadisation qui pourrait permettre de poser à nouveaux frais la question de Dieu.