Identification d'un réseau de cofacteurs, incluant SIRT1 et SRC-3, impliqué dans la dépense énergétique par l'intermédiaire de PGC-1 alpha
Auteur / Autrice : | Marie Lagouge |
Direction : | Johan Auwerx |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du vivant |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008) |
Mots clés
Résumé
Les organismes s’adaptent aux variations nutritionnelles en modulant l’expression de leurs gènes. Le contrôle transcriptionnel de l’expression génétique implique de nombreux acteurs, dont les corégulateurs. Un dysfonctionnement de ces corégulateurs est connu pour générer un métabolisme cellulaire inadapté et contribuer à la pathogenèse de maladies métaboliques. Nous avons démontré que l’activation pharmacologique in vivo de SIRT1, une désacétylase membre de la famille des sirtuines, protège les souris de l’obésité en augmentant leur dépense énergétique. Au niveau moléculaire, nous avons lié ces effets à une expression accrue de gènes impliqués dans la biogenèse mitochondriale, la phosphorylation oxydative et l’oxydation des acides gras dans les tissus métaboliques. Ceci est dû au fait que SIRT1 entraîne la désacétylation et l’activation consécutive de PGC-1α, un régulateur majeur de l’activité mitochondriale. Nous avons également montré, qu’à l’instar des désacétylases, les acétyltransférases ont aussi un large impact sur l’homéostasie énergétique. En effet, en induisant l’expression de l’acétyltransférase GCN5, SRC-3 facilite l’acétylation de PGC-1α et par conséquent inhibe son activité. De façon intéressante, le niveau d’expression de SIRT1 est inversement corrélé à celui de GCN5 et SRC-3 dans des situations de jeun ou de surnutrition. Il en résulte une régulation coordonnée de l’activité de PGC-1α, à la fois par les désacétylases et les acétyltransférases, nous menant à considérer ces enzymes comme membres d’un réseau de corégulateurs renseignant PGC-1α sur le statut énergétique cellulaire, PGC-1α adaptant ensuite la production énergétique grâce à son rôle sur l’activité mitochondriale.