Thèse soutenue

Etude du comportement thixotrope de suspensions de bentonite en conduite

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Auteur / Autrice : Epiphane Moreira
Direction : Abdellah GhenaimKarim Bekkour
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mécanique des fluides
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La manière habituelle de prévoir le comportement en conduite de fluides Non Newtoniens consiste à effectuer une étude rhéologique, à en déduire un modèle de comportement introduit dans les équations de l’écoulement. Cette approche peut s’avérer insuffisante dans le cas de fluides présentant à la fois un seuil d’écoulement et un comportement thixotrope complexe tels que les suspensions de Bentonite ou de Laponite. Dans cette thèse nous avons réalisé des écoulements de suspensions de Bentonite et de Laponite sous différentes conditions : rampes de débits, écoulements à charge constante ainsi que des écoulements oscillatoires. Nous mesurons simultanément les profils de vitesse et les pertes de charge. Ces écoulements sont caractérisés par une zone bouchon au cœur de l’écoulement et une zone cisaillée localisée à la paroi. La connaissance de la localisation du rayon de transition ou rayon critique entre ces zones est d’un intérêt ou d’un point de vue non seulement fondamental mais aussi pratique. D’un point de vue pratique il s’agit d’un paramètre indispensable au calcul des contraintes pariétales et donc des pertes de charge. D’un point de vue théorique il révèle les conditions de transition entre état fluide et état gel. Dans le cas de fluides à seuil le rayon critique est supposé être localisé à l’endroit ou la contrainte est égale à la contrainte seuil. Nous montrons qu’une mince couche fluidifiée existe à la paroi quelque soit la contrainte appliquée. L’épaisseur de cette couche fluidifiée s’accroit lentement et continument avec le temps lors de la mise en écoulement tant que la contrainte à l’interface reste supérieure à un certain seuil. Cette contrainte limite à l’interface ne peut être assimilée à une contrainte seuil au sens classique du terme puisque des contraintes supérieures en dehors de la zone d’interface ne conduisent pas à une déstructuration de la suspension. Nous en déduisons que le mécanisme principal de déplacement du rayon critique dans nos conditions expérimentales est de type érosif. Un modèle de la cinétique d’érosion couplé à un modèle d’évolution des paramètres rhéologiques de la zone fluidifiée est proposé. Ce modèle permet de reproduire de façon satisfaisante les principaux résultats expérimentaux.