Thèse soutenue

Rôle des oligodendrocytes pendant le développement post-natal du système nerveux central chez la souris

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Auteur / Autrice : Sandrine Doretto
Direction : Filippo RijliEmiliana Borrelli
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Mon travail de thèse fut d'étudier l'implication des oligodendrocytes (OLs) dans le développement post-natal du système nerveux central. Dans ce but, nous avons utilisé une lignée de souris transgéniques générée au laboratoire, les souris MBP-TK. Chez ces animaux, il est possible d’éliminer de manière sélective les OLs en division grâce à l'injection systémique d'un analogue de nucléoside, le FIAU. La première partie de mon travail m’a permis de mettre en évidence une fonction générale des OLs dans le contrôle de la croissance axonale et de la formation des circuits neuronaux, et que la présence des OLs pendant les tous premiers jours de vie post-natale est nécessaire au développement correct et à la fonctionnalité des cellules de Purkinje dont l’interaction coordonnée avec les cellules granulaires est importante lors du développement post-natal du cervelet. Dans la seconde partie de mon travail, je me suis intéressée au processus de remyélinisation dans le cervelet, et j’ai montré que ce processus est réalisé par des précurseurs d’OLs dont l’origine n’est pas ventrale et que leur différenciation en OLs myélinisants est dépendante de signaux provenant des neurones. De plus, le bourgeonnement axonal induit par l’ablation des OLs accentue le phénotype cérébelleux des souris MBP-TK par un phénomène d’excitotoxicité lié au glutamate, et un traitement avec un inhibiteur non-compétitif des récepteurs NMDA améliore de façon significative la récupération du contenu myélinique. Ensemble, ces données montrent l’importance du contrôle de la croissance axonale par les OLs, et que l’absence de ce contrôle induit une dégénérescence neuronale et gliale ayant des répercutions neurologiques dévastatrices.