Dynamiques morphologique et sédimentaire d’une slikke et d’un schorre dans un estuaire macrodital anthropise
Auteur / Autrice : | Antoine Cuvilliez |
Direction : | Robert Lafite, Julien Deloffre |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géologie. Sédimentologie, morphologie |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Rouen |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L’estuaire de la Seine fait l’objet d’une pression anthropique depuis le début du XIXème siècle qui s’est accélérée depuis 1978 avec la réalisation d’importants aménagements portuaires. Des mesures d’accompagnement ont été faites dans le but de maintenir une circulation hydraulique au niveau de la vasière Nord située sur la rive droite de l’estuaire. Afin d’évaluer les évolutions morphologiques et les dynamiques sédimentaires qui animent les différentes unités de la slikke et du schorre impactées par chaque aménagement, les mesures par télédétection à basse altitude couplées à des enregistrements altimétriques à haute fréquence au sol, à des données bathymétriques des zones subtidales et à des analyses quantitatives et qualitatives des sédiments situés au niveau des zones intertidales ont été mis en œuvre. En 28 ans, de 1978 à 2006, la surface de la slikke et l’extension du schorre sur la vasière diminuent. Le compartiment subtidal présente une nette tendance au colmatage et les apports sédimentaires, désormais sous le contrôle dominant du flot, sont principalement sableux ce qui favorise la croissance de bancs à mégarides dans le chenal. Ces modifications morphosédimentaires correspondent aux impacts des aménagements réalisés dans et aux abords immédiats de la vasière Nord depuis 1978. Si la durée du réajustement a pu être estimée pour la construction du pont de Normandie, la succession rapide des travaux depuis 2002 induit un cumul progressif des impacts qui ne sont pas à ce jour, pour certains d’entre eux, achevés. Les tendances évolutives des unités de la vasière Nord ont permis de réaliser un modèle conceptuel de son aspect morphosédimentaire à l’horizon 2015.