Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Cécile Calba
Direction : Claude RozéThierry Girasole
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique. Énergétique
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Rouen

Résumé

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Les métrologies mises en œuvre pour caractériser les écoulements diphasiques font très largement appel à des méthodes optiques non intrusives (PDA, PIV, diffractométrie, turbidimétrie, …) qui reposent sur l’hypothèse de diffusion simple. Elles sont alors inopérantes dans les milieux denses où la diffusion multiple est prépondérante et brouille le signal. Ce travail vise à étudier le potentiel des impulsions lumineuses ultra-brèves et d’une détection résolue en temps pour repousser cette limitation. Avec un tel éclairage, la lumière diffusée dans un milieu se répartit temporellement en fonction des différents trajets optiques empruntés. On peut alors isoler les photons directement transmis appelés photons balistiques des photons diffusés dans le cas d’une détection vers l’avant. Les phénomènes de diffusion résolus en temps ont été quantifiés à l’aide d’outils numériques. Un code de Monte Carlo a été construit. Il utilise les caractéristiques optiques de diffusion simple décrivant l’interaction entre une particule et une impulsion de durée arbitraire obtenues par théorie de Lorenz-Mie ou par séries de Debye. Ce code a pour originalité de prendre en compte les délais temporels dus à l’interaction entre l’impulsion incidente et les particules, en plus des délais dus aux distances inter-particulaires. Ce code montre tout son intérêt pour les grosses particules (50-150 µm). Dans le cas de petites particules (inférieures à 5 µm), un algorithme simplifié de semi Monte Carlo tenant en compte les effets de polarisation peut être utilisé, en ne considérant que les distances inter-particulaires. Des expériences ont été menées sur des solutions étalons très concentrées de particules (polystyrène ou verre) dans l’eau, avec un système femtoseconde. Des comparaisons entre calculs et expériences montrent un très bon accord. Des mesures de concentration et de taille de particules jusqu’à des épaisseurs optiques de 20 ont été réalisées et les perspectives métrologiques de ce travail discutées.