La critique culturelle et la constitution de la sociologie allemande : Ferdinand Tönnies, Georg Simmel et Max Weber
Auteur / Autrice : | Aurélien Berlan |
Direction : | Catherine Colliot-Thélène |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Rennes 1 |
Résumé
Le « tournant du siècle » (1890-1914) est marqué en Allemagne par le développement de la « critique culturelle ». A côté de la « critique sociale » d’inspiration marxiste et en partie contre elle, la Kulturkritik s’inspire de Nietzsche pour mettre en doute le progrès en général et les bienfaits de la révolution industrielle en particulier. C’est dans le contexte de ce vaste débat sur les origines et les dangers du capitalisme moderne que les « pères fondateurs » de la sociologie allemande (Simmel et Weber, mais aussi Tönnies, Troeltsch et Sombart) ont voulu intervenir. Ce qui les caractérise est d’avoir cherché à dépasser l’opposition entre critique sociale et critique culturelle en fondant leur « diagnostic historique » sur une analyse des tendances structurelles qui définissent la civilisation industrielle. Comme cette problématique est reprise par la Théorie critique, on peut dire qu’elle est constitutive de la sociologie allemande.