Thèse soutenue

Les schistosomes aviaires : biodiversité, rélation hôte-parasite, implication dans la dermatite cercarienne

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Auteur / Autrice : Damien Jouet
Direction : Hubert Ferté
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Pharmacie. Parasitologie
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Reims

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Après ramassage des mollusques présents sur chacun de ces sites, des tests d’émissions de cercaires ont été effectués. Parallèlement, des oiseaux fréquentant ces milieux aquatiques et retrouvés morts ou tués en période de chasse ont été autopsiés afin de rechercher la présence de parasites au niveau nasal et viscéral. Parmi les espèces retrouvées, nous avons sélectionné les furcocercaires à ocelles pigmentés et les oeufs et adultes de trématodes appartenant au groupe des schistosomes aviaires afin de les caractériser moléculairement. L’approche moléculaire a été envisagée sur le domaine D2 et les espaces transcrits internes ITS-1 et ITS-2 de l’ADN ribosomal pour les parasites (furcocercaires, oeufs et vers adultes). Parmi les haplotypes isolés en France, certains furent identiques aux taxons T. Franki, T. Regenti, T. Szidati, Bilharziella polonica et Dendritobilharzia pulverulenta, espèces reconnues en Europe. Plusieurs autres haplotypes ne correspondant à aucun taxon disponible dans les bases de données ont également été isolés à partir d’oeufs et adultes retrouvés chez les Cygnes tuberculés et les Oies cendrées (haplotypes C. Olor sp, A. Anser Aa1, Aa2, Aa3), et de cercaires isolées chez des Radix peregra sensu Bargues (2001) (numéros d’accession EU413961/71 et EU413964/74), évoquant de nouvelles espèces. Certains marqueurs, tels que le D2 ou l’ITS-2, sont informatifs au niveau spécifique, alors que l’ITS-1 semblerait être un bon marqueur populationnel. Enfin, la reconnaissance de nouvelles espèces devra encore s’appuyer sur une identification morphologique, même si certains caractères semblent parfois soumis à des variations intrinsèques ou extrinsèques en rapport avec la nature de l’hôte. La notion de spécificité dans le couple Mollusque–Trématode est également discutée, suite à l’observation de cercaires possédant plusieurs haplotypes différents, dont certains représentant plusieurs espèces de Trichobilharzies (T. Regenti et T. Franki), émises par une même espèce de mollusque (Radix peregra) présente sur un même site. Le polymorphisme des signes cliniques observés lors des épisodes de dermatite cercarienne pourrait s’expliquer par la biodiversité actuellement observée chez les schistosomes aviaires, agents potentiels de cette affection.