Questions morales et rapports de l'homme à la nature à partir de la morale stoïcienne : réflexion philosophique sur l'environnement
Auteur / Autrice : | Blanchard Makanga |
Direction : | Jean-Louis Vieillard-Baron |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie de la nature et de l'environnement |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Poitiers |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Poitiers. UFR de sciences humaines et arts |
Mots clés
Résumé
Dans de nombreux domaines, les maux des sociétés contemporaines imposent des problématiques nouvelles. Le progrès technoscientifique, qui se traduit de plus en plus par l'omnipotence des technosciences, invite à une réorientation de la pensée sur la question de la nature. La résolution des problèmes écologiques qui touchent notre planète ne peut plus être l'exclusivité des technosciences et de l’écologie comme discipline scientifique. Le travail de la philosophie, à travers notamment la réflexion morale, peut faire de l'environnement un nouvel objet d'étude. Et même, la philosophie doit désormais s'y attacher en vue de repenser les rapports entre l'homme et la nature. Le stoïcisme proposait aux Grecs anciens un art de vivre. Pour Zénon de Citium, la morale était inséparable de la notion de nature saisie comme un Tout rationnel. La nature doit donc se comprendre comme un ensemble dont la structure rationnelle assure l'autorégulation et la cohérence. De fait, une telle approche redevient un impératif en termes de conscience et de responsabilité. Il peut importer, notamment, de poser les êtres vivants comme sujets de droit au même titre que les humains. A fortiori quand le progrès technoscientifique devient indispensable pour l'humanité et les autres espèces vivantes, la rectitude de l'intention humaine doit guider l'action et l'éthique. Et c'est l'exercice de la raison qui doit déterminer la forme de l'action humaine.