Le développement régional face aux disparités socio-économiques au Maroc
Auteur / Autrice : | Rachid El Ansari |
Direction : | Jean Steinberg |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Urbanisme, aménagement et politiques urbaines |
Date : | Soutenance le 27/11/2008 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Économie, Gestion et Espace (Créteil) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de recherche sur l'espace, les transports, l'environnement et les institutions locales |
Jury : | Président / Présidente : Jocelyne Dubois-Maury |
Examinateurs / Examinatrices : Jean Steinberg, Jocelyne Dubois-Maury, Jean Girardon, Aziz Iraki |
Résumé
Si les travaux sur l’organisation territoriale et les découpages régionaux sont nombreux au Maroc, les études sur la mesure du degré des disparités socio-spatiales et les processus en cause dans la formation de ces disparités sont plus rares. Cette thèse serait une contribution à ces deux problématiques. Elle procède d’une part de la volonté d’expliciter et de mesurer la contribution des facteurs spatiaux et a-spatiaux à la dynamique des disparités inter-régionales au Maroc, et d’autre part, de tester l’hypothèse de convergence et de développement régional dans les régions périphériques. En tant que pays en développement, le Maroc connaît d’importantes disparités entre les seize régions qui composent son territoire. Ces disparités concernent à la fois la croissance démographique, les secteurs sociaux et la dynamique économique, et leur évolution est déterminée principalement par trois facteurs : l’urbanisation, les migrations et la localisation des activités. En effet, nos analyses montrent une concentration démographique et économique le long du littoral atlantique et des clivages entre la région centre et les régions périphériques d’une part et d’autre part entre les régions fortement urbanisées et les régions agricoles. Par ailleurs, cette recherche a fait apparaître qu’on ne pourrait freiner l’expansion de la métropole casablancaise, en étant le noyau dur de l’économie marocaine, qu’en offrant une alternative réelle pour la localisation des activités et des emplois dans les autres régions, et que celles-ci, ne pourraient le faire en comptant sur la seule aide de l’Etat. Elles devaient d’abord compter sur leurs propres forces, se mobiliser autour d’un projet. Et qu’il ne faudrait pas reproduire la tendance à la métropolisation du territoire marocain vers une poignée de métropole d’équilibre, au tour des capitales régionales comme le souhaitent certains responsables et spécialistes de l’aménagement du territoire. Mais, il fallait un développement socialement harmonieux et écologiquement durable, à chaque échelle du territoire. D’où la priorité urgente de développer le milieu rural, très longtemps marginalisé et en décalage avec la dynamique des villes. C’est un grand travail de rattrapage à faire.