Le rôle des océans dans la variabilité climatique de la mousson africaine
Auteur / Autrice : | Mathieu Joly |
Direction : | Serge Janicot, Jean-François Royer, Aurore Voldoire |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'information géographique |
Date : | Soutenance le 28/11/2008 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Ville et Environnement (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne ; ....-2009) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Groupe d'étude de l'atmosphère météorologique (Toulouse) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Serge Janicot, Jean-François Royer, Aurore Voldoire, Bernard Fontaine, Eric Guilyardi, Christophe Cassou, Pascal Terray |
Rapporteurs / Rapporteuses : Bernard Fontaine, Eric Guilyardi |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les océans expliquent une part importante de la variabilité des pluies de mousson en Afrique de l’ouest. Quels sont les mécanismes physiques de ces interactions océan– atmosphère ? Comment sont-elles reproduites par les modèles de climat ? Ces deux questions sont ici abordées, en séparant d’emblée les échelles de temps interannuelles et décennales, et en confrontant les simulations réalisées pour le 4e rapport du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) aux données observées du xxe siècle. À l’échelle interannuelle, les anomalies de température à la surface du Pacifique équatorial, du golfe de Guinée, et de la Méditerranée sont statistiquement liées aux anomalies des pluies d’Afrique de l’ouest. La question de la stationnarité de ces liens au cours du xxe siècle est brièvement abordée. Les mécanismes physiques sont ensuite appréhendés dans les réanalyses atmosphériques et dans les simulations couplées du GIEC. Pour comprendre le comportement du modèle du Centre national de recherches météorologiques (CNRM), différentes expériences de sensibilité sont réalisées en prescrivant à l’océan une tension de vent réanalysée, sur le Pacifique tropical ou sur tout globe. Une simulation atmosphérique avec des températures de surface prescrites est aussi utilisée pour discuter du rôle du couplage océan–atmosphère. Étant donné le caractère saisonnier de la mousson africaine, le phasage temporel de la variabilité océanique doit être considéré avec attention. Dans les modèles couplés, les biais de l’El Niño–Southern Oscillation (ENSO) et de l’Atlantic Niño conduisent en effet à des interactions océan–mousson différentes de celles observées. À terme, une meilleure compréhension et simulation de la variabilité océanique et de ses influences pourrait permettre d’améliorer les scores de prévision saisonnière sur l’Afrique de l’ouest