Thèse soutenue

Analyse de la composition isotopique de l'ion nitrate dans la basse atmosphère polaire et marine

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Samuel Morin
Direction : Michel LegrandJoël Savarino
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences et techniques de l'environnement
Date : Soutenance le 26/09/2008
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : Information, Communication, Modélisation et Simulation
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Glaciologie et Géophysique de l'Environnement (LGGE)
Jury : Président / Présidente : Bernard Aumont
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Aumont, Katharine Law, Michel Legrand, Thomas Röckmann, Joël Savarino, Eric Wolff
Rapporteurs / Rapporteuses : Katharine Law, Thomas Röckmann

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Les oxydes d’azote atmosphériques (NOx=NO+NO2) sont des composés clefs en chimie de l’environnement, jouant un rôle central pour la capacité oxydante de l’atmosphère et le cycle de l’azote. La composition isotopique du nitrate atmosphérique (NO?3 particulaire et HNO3 gazeux), constituant leur puits ultime, renseigne sur leur bilan chimique. Le rapport 15N/14N donne une indication de leurs sources, alors que l’anomalie isotopique en oxygène (?17O=d17O-0.52×d18O) révèle la nature de leurs mécanismes d’oxydation. Des études couplées de d15N et ?17O d’échantillons de nitrate atmosphérique collectés dans l’Arctique, en Antarctique et dans l’atmosphère marine au dessus de l’Océan Atlantique, où le bilan des NOx est souvent mal connu ont été effectuées. À ces fins, le défi que constitue la mesure simultanée des trois rapports isotopiques du nitrate (17O/16O, 18O/16O et 15N/14N) dans le même échantillon représentant moins d’une micromole a été relevé. La solution adoptée tire avantage des propriétés d’une bactérie dénitrifiante, utilisée pour convertir le nitrate en N2O, dont la composition isotopique totale a été mesurée en utilisant un système automatisé de chromatographie en phase gazeuse et spectrométrie de masse de rapport isotopique. Les principaux résultats obtenus via les isotopes de l’oxygène permettent l’identification claire de transitions saisonnières entre voies d’oxydation des NOx, y compris le rôle majeur des composés halogénés réactifs au printemps polaire en régions côtières. Les isotopes de l’azote ont quant à eux permis d’apporter de nouvelles contraintes sur le cycle de l’azote dans les régions polaires, grâce au fractionnement significatif induit par les phénomènes de remobilisation post-dépôt affectant le nitrate dans le manteau neigeux, et l’émission de NOx qui en découle