Thèse soutenue

La liberté du thérapeute : de l'assujettissement à l'autonomie

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Auteur / Autrice : Nathalie Leblanc
Direction : Dominique Folscheid
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 29/05/2008
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : Entreprise, Travail, Emploi
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Espaces Éthiques et Politiques - Institut Hannah Arendt (EEP)
Jury : Président / Présidente : Monique Castillo
Examinateurs / Examinatrices : Monique Castillo, Dominique Folscheid, Michel Terestchenko, Alain Vanier
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Terestchenko, Alain Vanier

Résumé

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Le thérapeute peut-il aujourd’hui exercer sa fonction comme il l’entend et penser sa pratique en la portant hors du champ des idéologies dominantes qui la parasitent ? Peut-il en être sujet et non objet, n’ayant plus alors la possibilité de s’en distancier pour pouvoir la regarder ? De même, quelle position adopte-t-il face aux différentes techniques de soins dont il dispose ? Les considère-t-il toujours comme un moyen et non une fin, aliénant ceux dont il prend soin et leur déniant le statut de personne ? Face aux différentes contraintes (scientifiques, économiques, politiques) qui l’assujettissent, à quels impératifs doit-il se référer ? La liberté du thérapeute met en question les deux concepts qui la sous-tendent : indépendance et autonomie, tels que les définit Kant dans sa Critique de la raison pratique. Mais elle dévoile aussi l’éthique de sa position, en tant qu’êthos, justesse de son rapport à soi, à autrui et au monde. Toutefois, la liberté du thérapeute est indissociable de celle du patient. Le considérer en tant que personne implique de reconnaître ce qui le fonde comme tel, c’est-à-dire son altérité et son autonomie. La responsabilité du thérapeute n’est-elle pas de révéler la liberté singulière de celui qu’il rencontre ? Mais a-t-il aujourd’hui suffisamment d’autonomie pour la mettre à son service et faire du temps dont il dispose un temps avec et pour l’autre ?