Les voyages officiels et les déplacements des personnages publics en Orient de la mort d'Alexandre Le Grand au début de l'Empire romain (323-30 AV. J.C) : entre cérémonial politique et pratique culturelle
Auteur / Autrice : | Emerik Flamment |
Direction : | Marie-Françoise Baslez |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire grecque |
Date : | Soutenance le 05/12/2008 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, Sciences Humaines et Sciences Sociales (Créteil) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre Jean-Charles Picard (Créteil) |
Laboratoire : Centre de recherche en histoire européenne comparée (Créteil) | |
Jury : | Président / Présidente : Roland Étienne |
Examinateurs / Examinatrices : Michel Molin | |
Rapporteur / Rapporteuse : Ivana Savalli-Lestrade |
Mots clés
Résumé
A travers l’analyse des déplacements des souverains hellénistiques et des imperatores romains en Orient, ce travail entend éclairer le concept moderne de voyage officiel et démontrer la validité de cette catégorie pour caractériser les voyages de ces personnalités politiques antiques. Au-delà du critère du statut du voyageur, les sources mettent en lumière le rôle discriminant de l’infrastructure du voyage, ainsi que l’importance des procédures d’accueil public dans la reconnaissance collective de l’officiel. L’enquête conduit à souligner la dimension à la fois protocolaire et populaire de ce type de déplacement dont le caractère spectaculaire contribuait à assurer le retentissement exceptionnel pour en faire un [événement] local de grande ampleur. Manifestation de souveraineté, le voyage officiel s’inscrivait dans un processus de légitimation du pouvoir et constituait le cadre privilégié de la mise en scène de la personnalité politique : l’apparat et la théâtralisation du voyage autant que ses enjeux politiques majeurs peuvent être considérés comme des caractéristiques déterminantes du déplacement officiel. Cette réflexion pose également le problème de la pertinence de la dichotomie public/privé. Celle-ci n’est opératoire qu’à Rome où le concept de voyage fonctionnel est attesté, mais où l’on peut néanmoins observer une confusion entre la sphère de l’officium et celle de l’otium dans le cadre des déplacements des imperatores qui étaient l’occasion de démarches touristiques, culturelles ou religieuses révélatrices de la curiosité intellectuelle de ces personnages dont les séjours d’études puis les voyages officiels en Orient permettaient de satisfaire le philhellénisme.